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Syrie-L'attaque à Douma est un crime de guerre-HRW
information fournie par Reuters 09/04/2018 à 17:22

    GENEVE, 9 avril (Reuters) - L'attaque chimique présumée
perpétrée contre la ville de Douma, tenue par les rebelles
syriens, porte le sceau du gouvernement de Bachar al Assad, et
son allié russe partage la responsabilité de la stratégie
utilisée, a déclaré lundi lors d'un entretien à Reuters le
directeur de l'ONG Human Rights Watch (HRW).
    Les forces gouvernementales syriennes ont utilisé des armes
chimiques samedi contre la population civile, ont affirmé les
rebelles de Djaïch al Islam, qui contrôlent Douma, dernière
poche de l'insurrection dans la Ghouta orientale, près de Damas.
 
    Cette attaque a fait "plus de 60 morts et plus de mille
blessés", a déclaré lundi l'Union des organisations de secours
et de soins médicaux (UOSSM).
    Damas a nié avoir lancé une attaque chimique. La Russie,
alliée du gouvernement syrien, a dénoncé par la voix de son
ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, une
"provocation" des rebelles.
    "Le recours à l'arme chimique est par nature un crime de
guerre. En plus les cibles semblent avoir été des civils, ce qui
est habituel de la part du gouvernement Assad", a affirmé
Kenneth Roth, directeur de HRW, depuis le bureau de l'ONG à
Genève.
    Cette attaque doit donner lieu à l'ouverture d'un procès par
la Cour pénale internationale (CPI) ou par une juridiction
spéciale pour la Syrie, a ajouté Roth, avocat américain à la
tête de l'ONG depuis 1993.
    Human Rights Watch n'a pas pu enquêter sur le terrain, mais
des témoins ont rapporté qu'un hélicoptère du gouvernement
syrien avait lâché une bonbonne chimique qui a ensuite été
retrouvée, a-t-il précisé.
    "Il (Assad) a déjà eu recours par le passé à l'arme
chimique, pour ce qu'elle a de terrifiant, en plus du grand
nombre de personnes qu'elle tue. Elle démoralise l'ennemi", a
déclaré le directeur de HRW. "Il n'y a aucun doute sur la
responsabilité criminelle du gouvernement Assad (...) et la
responsabilité de la Russie peut aussi être établie dans le
choix de la stratégie du gouvernement syrien."

 (Stephanie Nebehay, Jean Terzian pour le service français)
 

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